GOD OF GAMBLERS (199*)

Réalisé par Wong Jing, avec Chow Yun Fat


 

GOD OF GAMBLERS 3 : RETURN TO SHANGHAI (1991)

Réalisé par Wong Jing, avec Stephen Chiau, Ng Man-tat, Gong Li, Ray Lui

Stephen Chiau, réalisateur et interprète de l'excellent FORBIDDEN CITY COP, reprend ici le rôle du Saint of Gamblers, disciple de Chow Yun-fat dans le second épisode de la série. Confronté à son alter-ego habituel, il se retrouve, après un combat inhabituel,... dans le Shanghaï de 1937! Sur place, il fait la connaissance de son grand-père, et surtout de Gong-Li, qui interprète la femme du Caïd local (propriétaire du casino), mais aussi sa soeur, et dont Chiau tombe amoureux (malheureusement, celle-ci a la mentalité d'une enfant de cinq ans!). Devenu accidentellement héro après avoir tué un ennemi du-dit caïd, il va l'aider à garder son établissement en se mesurant à son alter-ego, qui veut rester dans le passé où il est enfin quelqu'un...
Stephen Chiau n'a pas grand chose à voir avec Chow Yun-fat, mais ce GOD OF GAMBLERS 3 n'en pas pour autant désagréable, loin s'en faut : stupide, original, délirant, c'est une excellente comédie menée par le réalisateur le plus "déconneur" et l'un des meilleurs comiques de l'ex-colonie britannique. Il est en plus très difficile de résister au charme de Gong-Li, dans un rôle très différent (d'attardée mentale...) de ceux qu'elle tient en Chine continentale.


 

GOD OF GAMBLERS' RETURN
aka L'ARNAQUEUR DE HONG-KONG (1994)

Réalisé par Wong Jing, avec Chow Yun-Fat, Chingmy Yau, Tony Leung (Ka-fai)

L'un des derniers films de Chow Yun-Fat avant son départ aux USA, GOD OF GAMBLERS' RETURN est avant tout une belle démonstration de l'étrange savoir-faire de Wong Jing, qui parvient de faire de ce film un mélange de genres absolument hallucinant, et malgré tout (presque) cohérent.
Après un début gore et ultra-cruel dans lequel la femme de Chow Yun-Fat est éventrée, et où le bébé qu'elle portait est soigneusement mis dans un bocal, Chow Yun-Fat essaye d'échapper à une foultitude de poursuivants (dont l'armée), avec l'aide d'apprentis joueurs de cartes qui ont tenté de le voler et qui se retrouvent dans la même galère que lui, mais aussi d'un gosse bagarreur dont il est obligé de s'occuper, le père ayant été assassiné sous ses yeux, et est ensuite mêlé à une sombre histoire de vendetta qui le conduira jusqu'à l'assassin de sa femme, qu'il ne peut affronter aux cartes qu'un an après la mort de sa femme, selon ses dernières volontés...
Comédie ultra-stupide, gunfights superbes, séquences de cartes, la classe de Chow Yun-Fat et la beauté de Chingmy Yau : autant d'ingrédients qui contribuent à faire de la rareté que représente GOD OF GAMBLERS' RETURN un excellent divertissement.


 

GORGEOUS (1999)

Réalisé par Vincent Kok, avec Shu Qi, Jackie Chan, Tony Leung, Emil Chow

Entre deux RUSH HOUR, Jackie Chan s'en est retourné au pays pour mettre en boîte ce film, plutôt inhabituel pour le cascadeur-roi. Il s'agit en effet d'une jolie comédie romantique à l'affiche absolument immonde, avant tout destinée à démontrer combien la petite Shu Qi (l'héroïne de VIVA EROTICA, récemment aperçue dans le STORM RIDERS d'Andrew Lau) sait être jolie (même avec ses vêtements...). Et bien les mauvaises langues peuvent retourner discuter avec leur concierge du dernier Van Damme si ça leur chante, parce que GORGEOUS est loin de la niaiserie attendue. On rigole et on sourit devant ce petit cirque timide, mais aussi face à un Tony Leung une fois de plus homosexuel, quoique dans un registre différent de HAPPY TOGETHER.
Mais la part du gâteau revient, bien qu'il n'y ait pas de cascades abracadabrantes dans le film, à notre bon vieux Jackie (et aussi à son petit confrère occidental, hallucinant) : vous le croyiez trop vieux, voire doublé ? Et bien préparez-vous, car les deux seuls véritables combats du film sont dignes de FIST OF LEGEND, rien que ça !!! Alors si vous passez devant la vidéo de GORGEOUS, ne vous laissez pas repousser par son horrible jaquette, mais louez-le pour passer une soirée agréable. Et fêtez convenablement, contrairement aux critiques, le retour du grand et unique Jackie Chan !


 

GREEN SNAKE (1993)

Réalisé par Tsui Hark, avec Joey Wong, Maggie Cheung, Chiu Man Chuk

Certains disent que GREEN SNAKE est un véritable nanar. Mais ce n'est pas vrai. Ce qui est vrai, par contre, c'est que les effets spéciaux du film sont plus que pitoyables. Alors forcément, si vous ne rentrez pas dans cette magnifique histoire, le résultat vous paraîtra sans doute navrant. Je crois cependant que ça vaut le coup de faire un effort, pour une fois que ce sont les effets qui ne sont pas au niveau du scénar et pas l'inverse, à l'instar de TWISTER et autres chefs-d'oeuvres bas de plafond.
Maggie Cheung et Joey Wong sont deux femmes-serpent qui essayent de devenir humaines. Pour celà, seule leur manque la découverte de l'amour. Le personnage de Joey Wong le découvre en la personne d'un professeur, mais celui de Maggie Cheung rabat malheureusement son attention sur le moine bouddhiste interprété par Chiu Man-chuk (le sabreur manchot de THE BLADE), qui désire les détruire, les considérant comme des créatures maléfiques...
Même si les effets sont minables, il reste au film des personnages magnifiques, pleins d'idées folles, et une indispensable naïveté qu'il aurait sans doute perdu si la technique avait été au niveau (et comment serait alors passée la cigogne magique?). Le tout passe très bien tel qu'il est, les couleurs du film sont incroyables...il suffit de se laisser porter. Et Joey Wong et Maggie Cheung sont sans aucun doute les deux plus belles femmes-serpent à avoir foulé le sol de notre planête. Un film unique et attachant, malgré ses défauts incontestables.


 

GUNMEN (1988)

Réalisé par Kirk Wong, avec Tony Leung (Ka-fai), Waise Lee, Carrie Ng, Elizabeth Lee, David Wu

Dans les années 30, Tony Leung incarne un soldat reconverti dans la police qui découvre que celle-ci ferme les yeux pour tout ce qui concerne le traffic d'opium. Il recrute alors d'anciens compagnons d'infortune pour entamer une guerre sans pitié contre les traffiquants...
Très rapide (voire trop) et pas vraiment originale, cette version Kirk Wong des INCORRUPTIBLES se laisse tout de même voir avec un certain plaisir, le film étant constamment ponctué de séquences virtuoses.